Flash or not flash ? (partie 1/2)


Inévitable question que se pose tout photographe désirant évoluer : l'utilisation du flash. Ou comment faire entrer la lumière dans un appareil photo.
Il s'agit d'un premier article d'une série de dossier, sans prétention, afin de donner quelques conseils de mon expérience.


A quoi sert un flash ?
- Eclairer le ou les sujets par manque de lumière (intérieur sombre, nuit, soirée dansante...)
- Déboucher les ombres en plein jour (portraits en contre jour, "fill-in")
- Figer l'action rapide (course auto, vélo...)


Mais tout d'abord, un petit rappel des différentes sources de lumières:


La lumière naturelle.
lum_naturelle.JPGOn parlera le plus souvent de celle généré par le soleil. Située entre 25 000 et 100 000 lux, c'est la plus puissante source lumineuse dont peut se servir le photographe ou le vidéaste. L'inconvénient étant qu'elle n'est jamais stable, la lumière du matin n'étant pas la même que celle du midi, pire encore s'il y'a des nuages.


Tant qu'on se situe à l'extérieur, la lumière naturelle peut se suffire à elle seule, mais une fois à l'intérieur et en fonction de l'architecture des lieux, elle se retrouvera plus faible. Dans ce cas-là, le photographe devra jouer avec les réglages de son appareil et augmenter la sensibilité de son capteur (auglentant ainsi le bruit/grain de l'image). Si on ne veut pas trop dégrader l'image, il faudra utiliser une vitesse lente et arrive à ce moment les risques de flous de bougé.


Avantage : lumière puissante, naturelle, disponible facilement.
Inconvénient : lumière changeante, perte en bâtiment.


L'éclairage artificiel
lum_artificielle.JPGOu lumière continue, est celle qu'on retrouve à l'intérieur des bâtiments, dans la rue ou lors de spectacles. Créée par la main de l'homme et le plus souvent électrique (hormis les flammes et autres lucioles) elle est un compromis entre la lumière naturelle et le flash. Si vous devez vous passer de ce dernier, la lumière ambiante vous permettra de photographier sans trop de problème.


Cependant, ne vous fiez pas à vous yeux avant de dégainer l'appareil photo. Même si la scène, le lieu ou la pièce vous semblent suffisament éclairés, elle ne le sera pas forcément pour l'objectif. Sans rentrer dans les détails techniques, sachez juste que l'oeil humain voit instantanément mieux que l'objectif d'un appareil photo. Alors, certes, on peut utiliser la pose lente (pour l'appareil, pas vous !), mais les objets en mouvement seront flous (passants, voitures...).


Cependant, en studio et avec des spots puissants, vous pouvez vous en servir pour faire vos clichés, mais cela demandera du temps et de la patience. Lors de concerts ou de spectacles, les rampes d'écairages sont généralements suffisament dosés pour vous permettre de photographier le ou les artistes, mais vous êtes à la merci de l'ingé lumière. La discothèque ou la soirée dansante est le plus difficile sans flash. Les danseurs bougent beaucoup, vite et la lumière change constamment.


Avantage : on la trouve généralement partout, parfois suffisante
Inconvénient : tout le contraire de ce qu'il y'a au-dessus.


Le flash
flash_direct.JPGLa plupart du temps, il est intégré à l'appareil, proche de l'objectif. Dans les situations de basse lumière, il parvient à éclairer le sujet, mais c'est souvent au prix d'une image peu flatteuse (sujet principal brillant, ombres dures, défauts de la peau visible, arrière plan sombre...). Les appareils photos plus sophistiqués permettent de jongler entre la vitesse d'obturation et la puissance du flash intégré, mais rien ne vaudra un flash déporté type cobra ou mieux, un ensemble de flashs studio avec parapluie/boite lumineuse. Mais ce dernier cas est quelque peu encombrant et difficile à régler. D'ailleurs, la bonne utilisation d'un flash pour de belles compositions demande beaucoup d'entrainement pour parvenir à un résultat correct.


Le flash permet également de figer une action même en pleine lumière et faire ressortir le sujet. Exemple : une voiture de course prise au flash qui se retrouve figée avec un décor en filé. Ou bien encore, les portaits, pris à contre-jour. Pendant des années on nous a demandé de photographié les gens face au soleil, ayant pour résultat des modèles grimaçants, fermant les yeux, ou se servant de leur main comme casquette de fortune. Cette technique s'appelle le "fill-in" et consiste à photographier la scène avec une grande vitesse combinée au flash. Une fois de plus, un bon apprentissage est nécessaire pour ne pas se retrouver avec des photos "cramées".


Malheureusement, l'utilisation du flash est parfois interdite dans certains lieux ou lors d'évènements (musées, spectacles, présence d'animaux...). Pendant un mariage, si vous êtes le photographe officiel, il faudra demander au prêtre l'autorisation du flash.


Avantage : éclaire la scène, débouche les ombres en plein jour, fige les sujets rapides.
Inconvénient : ombres dures (sans diffuseur), peu flatteur si direct, demande de l'expérience pour obtenir un résultat abouti, usage parfois interdit.


Lire la seconde partie du dossier...

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